Vers l’est de l’aire protégée, l’agriculture se diversifie nettement. Le maraîchage vient s’ajouter à la maïsiculture. L’élevage intervient encore comme activité de complément, mais beaucoup plus ponctuellement qu’ailleurs. Ce sont bien les cultures de plein champ, dans toute leur diversité (choux, oignons, fleurs...) qui marquent le paysage et qui occupent la population active, en particulier les ouvriers agricoles.
Vers l’ouest de l’aire protégée, la situation agricole s’avère moins contrainte : les altitudes baissent et la contrainte statutaire s’affaiblit. Le maïs, l’avoine et la fève sont majoritairement cultivés, et un petit élevage, divers, vient en complément des cultures de plein champ. Cette agriculture a une vocation nette d’autoconsommation à l’échelle de la cellule familiale.
Au sud de l’aire protégée, les paysages agricoles changent complètement et se couvrent de serres. C’est le règne du maraîchage et de la floriculture, mais aussi d’une arboriculture en plein redéploiement. Les agriculteurs deviennent entrepreneurs et la production s’exporte. La main d’œuvre est nombreuse et le travail se technicise : tout un réseau de tuyaux irrigue en eau et en intrants les tomates, les poivrons ou les fleurs.
Dans le cœur de l’aire protégée, les conditions climatiques et le statut de protection constituent une forte contrainte pour l’agriculture. Ici, à Agua Blanca, où la protection prend surtout la forme de politiques de reforestation, les cultures sont résiduelles. C’est l’élevage ovin qui prend le relais, sous forme de troupeaux très réduits. Cette agriculture est très peu rémunératrice pour la population.
Dans la zone d’influence de l’agglomération de Toluca, l’agriculture recule face au développement de l’urbanisation. Champs, bétail et maisons s’entremêlent dans le paysage, révélant un espace en cours de mutation d’une zone rurale à vocation agricole à une zone périurbaine à vocation résidentielle.