L’urbanisation autour de parc a incontestablement des effets sur l’environnement : quand l’eau n’est plus pure…
Si au-dessus de la zone des 3 000 mètres, les pressions (qu’elles soient urbaines ou environnementales) restent relativement faibles, les problèmes liés à la pollution de l’eau et à la diminution de la ressource sont une réalité. Zoom sur trois problèmes majeurs sur l’eau liés aux pressions exercées par la métropolisation : assèchement – pollution – industrie.
Augmentation de la population et assèchement
Dans les années 1940 et avec l’augmentation de la population du District fédéral et de la vallée de Toluca (entre Temoaya et Texcalyacac), les zones lacustres de cette dernière se dessèchent. Aujourd’hui, 1000 puits sont construits et 400 servent à l’alimentation du District fédéral, le reste est alors destiné aux besoins locaux. Chaque puits reçoit en moyenne 200 litres d’eau par seconde. Ces puits (très présents dans la vallée de Toluca) ont plus que jamais un effet sur les lacs et les aquifères, le niveau d’eau baisse considérablement.
La capacité en eau du Nevado de Toluca est de 360 millions de m3 par an. Le District fédéral utilise 195 millions de m3 par an, et au total, 800 millions sont extraits chaque année, ce qui exerce une grosse pression sur le parc.
Pompage des eaux : entre prévention et pollution des sols
Non loin de Toluca, au bord du Rio Lerma, se trouve une station de pompage qui gère le trop-plein d’eau dans les infrastructures souterraines en temps de pluie. L’eau vient de la zone sud : Zinacantepec, Metepec, Calimaya et Zaragosa. Le système comprend des fosses de dix mètres de profondeur environ.
Pendant la saison des pluies, il peut y avoir un trop-plein d’eau dans les villes provoquant des inondations, comme ce fut le cas à plusieurs reprises à Zinacantepec. Aussi, il convient pour la CONCAGUA (entreprise publique de gestion des eaux) de pomper le surplus d’eau et de la stocker dans des fosses. L’eau pompée n’est absolument pas traitée et elle est rejetée dans la rivière : des cadavres humains ou de chien ont déjà été retrouvés dans l’eau pompée. Au-delà de l’anecdote, ce point montre à quel point les systèmes de drainage et de canalisation sont peu efficaces et peu adaptés à une bonne gestion des eaux usées.