Dans les communautés rurales, à l’ouest du parc, et principalement au nord-ouest, l’habitat est très diffus et peu dense. En effet, il faut parcourir parfois plusieurs kilomètres afin de trouver des habitations au sein d’une même communauté. Ces communautés-là sont des communautés rurales, où il n’y a pas de pression urbaine. La grande majorité des terres sont des terres ejidales, et les nouvelles acquisitions de terrains se font entre habitants (souvent les enfants) : il serait d’ailleurs plus juste de parler de passation ou d’héritage. Il y a très peu de nouvelles personnes qui arrivent, comme nous l’explique le delegado d’Agua Bendita, et c’est à peu près le cas dans toute la région Nord-Ouest. Une habitante de Dilatada sur nous explique même que les pouvoirs publics se sont désintéressés de leur sort, et aimerait qu’il y ait un développement d’activité, surtout touristique, afin que la zone soit plus attractive et plus riche.
Dans les communautés plus urbaines, la majeure partie des terres sont privatisées, c’est-à-dire que ce ne sont plus des terres ejidales : dès lors, la vente est facilitée. La brique et le béton sont privilégiés et les pressions urbaines sont plus très plus importantes. En effet, l’habitat y est dense et resserré : de ce fait, le trafic devient plus important, se concentre, créant de la pollution, des nuisances sonores et des difficultés à circuler dans la ville. C’est le cas de la ville de Cacalomacan où les rues du centre-ville sont aujourd’hui difficiles d’accès en voiture. Mais nous ne sommes pas dans les limites du parc ! La pression urbaine à l’intérieur de celui-ci reste faible pour l’instant (ce qui va peut-être changer avec la recatégorisation), car les activités, les routes et les services ne peuvent pas vraiment s’y développer.