Les entretiens que nous avons eus avec le delegado de San Francisco Oxtotilpan, Nicolas Valdez Garcia, ou avec le secrétaire de l’église de Zinacantepec nous ont confirmé l’importance du contrôle social qu’exercent l’Église sur ses paroissiens et les paroissiens entre eux.
Le delegado parle d’un « rôle social très fort », mais la description qu’il nous en donne nous amène plutôt à parler d’un véritable contrôle social. Au sein des communautés très catholiques, les habitants qui ne participent pas aux finances de l’Eglise ou aux célébrations sont relativement mal vus. Le mariage peut aussi être lu comme une instance de régulation.
À
San Francisco Oxtotilpan, le contrôle de l’église est soutenu par le delegado. La delegación n’intervient pas en tant que tel, mais soutient la démarche du curé qui affiche la liste des gens n’ayant pas payé l’aumône. Le delegado considère en effet qu’« il faut participer financièrement ». Pour les non-payeurs, des « sanctions » sont appliquées : ils doivent payer double, et payer « absolument ». Autrement, le curé n’est plus tenu d’assurer les offices aux familles qui ne paient plus. À notre question « Et que se passent-ils pour les pauvres ? Ils finissent par faire le sacrifice de payer ! », nous répond le delegado.