En termes de contenus, nous avons souhaité largement dépasser les questionnements initiaux et bien identifiés du projet SELINA, pour développer une vision plus généraliste du territoire étudié, sans jamais, pour autant, perdre de vue les raisons qui nous avaient amenés à nous y intéresser.
En conséquence, l’atlas a en premier lieu été pensé et organisé selon une entrée thématique. La préparation du stage de terrain a consisté à répartir les étudiants par groupes, en leur laissant le choix de concentrer leurs travaux préparatoires sur des thèmes coconstruits avec nos partenaires mexicains.
A l’origine ce sont une quinzaine de thèmes qui avaient été identifiés, selon des appellations volontairement grossières et très générales : Paysages/Perceptions et représentations/Histoire/Eau/Forêt/Agriculture/Risques naturels/Pressions urbaines/Habiter le parc/Éducation/Violence/Transport, accessibilité, mobilités/Tourisme/Recatégorisation /Santé, enjeux sanitaires/Migrations.
Ces thèmes se sont ensuite précisés (sur le terrain notamment), affinés, et réorganisés au gré de leurs contenus et des équilibres généraux à trouver, jusqu’à aboutir aux
dix grandes entrées actuelles.
Suite aux séances pré-stage et aux 10 jours passés sur le terrain à Toluca et ses environs fin octobre 2013, les étudiants disposaient ensuite de 4 mois pour faire fructifier leurs recherches et produire des résultats. Ce projet très spécifique à l’année de formation 2013-2014 s’inscrivait pour les Masters 1 parmi d’autres cours et rendus, et le fruit de leur travail ne pouvait au mieux consister qu’en des restitutions sous forme de dossiers de documents (par thématique et sous-thématique), organisés de telle sorte à constituer de futures pages internet. Chaque groupe se devait finalement de présenter l’architecture générale à laquelle il avait pensé pour ses pages sous forme de diaporama, ce qui a pu ultérieurement poser problème lors du passage à des contenus web.
Inévitablement, chaque thème n’a pu être traité de façon aussi rigoureuse et complète, ces déséquilibres pouvant s’expliquer par la prédominance de certains thèmes par rapport à d’autres, selon les problématiques de l’aire protégée, mais aussi de thèmes qui ont pu être plus profondément travaillés de par la connaissance de la langue ou de la participation de membres de l’équipe ou d’étudiants investis durablement dans le projet (mémoires de master par exemple). Malgré la grande qualité du travail des élèves et leur forte implication dans le projet, certains déséquilibres ou contributions trop lacunaires ont été corrigés a posteriori, en agrégeant ensemble plusieurs thèmes initiaux par exemple.
Dans tous les cas, les enseignants-chercheurs membres de l’équipe SELINA avaient comme charge de relire, compléter, corriger les rendus afin que les données mises en ligne présentent une certaine homogénéité en termes de contenu et de qualité.
Outre ce rôle de relecteurs-correcteurs des membres de l’équipe, certain(e)s ont aussi pu contribuer plus largement à l’atlas, via la mise à disposition de dossiers de documents sur des thèmes complémentaires travaillés dans des recherches en lien avec le projet (masters, thèses, séjours thématiques).
La phase de recueil, de compilation et de reclassement des multiples dossiers de documents, de même que l’harmonisation nécessaire pour certains d’entre eux, a été sous-estimée et n’aurait pu aboutir sans l’aide et l’investissement d’étudiants-stagiaires de 2015 à 2016. Un important travail (merci à Emmanuel Faure !) de constitution de base de données (un millier de documents à référencer), mais aussi de retouche et standardisation des cartes — ainsi que la création de nouvelles —, s’est en particulier avéré nécessaire. De même, l’attribution de mots clés (tags) à l’ensemble des documents, et l’intégralité des dernières vérifications, corrections, et ajouts en vue de leur publication sur le web (merci à Anne-Lise Boyer !) constituaient encore des étapes obligatoires avant intégration au site.
La supervision et l’enchainement de ces différentes tâches ont certes altéré les productions brutes des étudiants, mais nous espérons avoir conservé l’esprit de chaque planche initialement proposée, en veillant au final à la cohérence de l’ensemble.