Et ceux qui restent ?
Parmi les habitants que nous avons rencontrés, nombreux sont ceux à avoir dû dire au revoir à des amis ou membres de leur famille partis gagner leur vie aux États-Unis. Mais qu’en est-il pour ceux qui restent dans le parc ? Du départ de leurs proches s’ensuit une véritable restructuration de la structure familiale. Demeurant chez eux par nécessité ou par choix, ils représentent la grande majorité des habitants du Nevado. Bien qu’elles se traduisent à plus grande échelle, ils sont eux aussi soumis à des mobilités, tirant profit de la proximité avec les grandes villes voisines ou se contentant de déplacements de proximité.
En étudiant les pratiques de mobilité de cinq habitants rencontrés dans le parc du Nevado, on peut voir que si certains ont la possibilité de travailler sur leur lieu de résidence (travaux agricoles en général), d’autres doivent parcourir de longues distances afin de pouvoir gagner leur vie, en se rendant dans d’autres municipes, voire en allant travailler occasionnellement dans les grandes villes voisines (Mexico, Toluca). Il arrive aussi que des habitants de Toluca viennent travailler dans le parc, pour répondre à une demande d’emplois qualifiés (dans le secteur de la santé par exemple, lien hypertexte vers la planche Santé). Mais quand il ne s’agit pas d’emploi, la proximité avec Toluca n’incite pas forcément les habitants à s’y rendre : certains n’y vont que de manière occasionnelle pour faire des achats, d’autres se contentent de rester à l’intérieur ou à proximité du parc. Les mobilités se font principalement intra-parc.