De manière générale, la construction d’un bâtiment passe par trois étapes successives. Au Mexique, on notera la constante référence à ces étapes, dans les termes d’obra negra, d’obra gris et d’obra blanca. Le gradient de couleurs traduit le niveau d’évolution de l’ouvrage et détermine à chaque fois des caractéristiques particulières. La première étape, dite obra negra, consiste à délimiter et niveler le terrain, creuser et couler les fondations. Pour la deuxième étape, dite obra gris, les murs, le toit sont construits en laissant les ouvertures pour les fenêtres et les portes. La troisième et dernière étape, obra blanca, correspond à toutes les installations (électricité, chauffage, eau), à la construction des cloisons intérieures et à la pose des portes et fenêtres.

La maison dite « obra negra »

Dans le langage courant, ces étapes sont souvent confondues et les Mexicains, pour désigner les types d’habitation que nous allons évoquer dans cette page, parlent d’obra negra. Il ne s’agit pas véritablement de l’étape décrite précédemment qui n’est absolument pas viable, mais bien d’un mélange entre les trois, donnant naissance au nom des maisons typiques et très répandues du pays.

Ces maisons qui dominent les zones périurbaines de la vallée de Toluca, marquent le paysage d’une couleur grise : nous avons l’impression d’être au beau milieu d’un grand chantier duquel les grues et les maçons ont été renvoyés, pour laisser les propriétaires habiter leur maison inachevée : car c’est là l’une des caractéristiques majeures de l’obra negra, les maisons ne sont pas complètement terminées et ne le seront probablement jamais : un toit, des murs, des fenêtres au minimum. Le revêtement extérieur n’est pas fait, laissant le moellon apparent.
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