Si l’autoroute « Tenango-Ixtapan de la Sal » est en bon état et bien entretenue grâce aux ressources que fournit le péage, la réalité de l’entretien des routes secondaires goudronnées est bien plus aléatoire. Elles sont, en effet, le plus souvent soumises aux
risques d’éboulement et de glissement de terrain comme il est possible de le constater largement dans le sud du parc, secteur dont les infrastructures sont manifestement les plus endommagées. Il n’est pas rare non plus que la route soit parcourue de crevasses, parfois importantes, ou même d’effondrement partiel de la chaussée comme on le constate sur la route du municipe de Coatepec Harinas.
Si des travaux sont entrepris ici et là, les initiatives de la part des municipes – censés détenir la responsabilité de l’entretien des routes – restent ponctuelles. L’ambiguïté du maillage et de l’entretien des voies sont symbolisés par la route menant à la communauté de El Rincon (sud-ouest du parc) : la portion de route goudronnée s’arrête net pour laisser place à un chemin de terre caillouteux et endommagé.
Le système de prévention routière quant à lui est quasiment inexistant. À part sur la portion d’autoroute à l’est du parc, on ne rencontre guère de mise en garde face à la dangerosité de routes généralement peu entretenues. La partie sud du parc par exemple, montagneuse, ne bénéficie d’aucune forme d’équipement systématique de protection routière : ni limitations de vitesse ni garde-fous. Les travaux ou les panneaux de protection routière sont exceptionnels.
Ces éléments permettent de considérer les routes du secteur du Nevado de Toluca comme relativement dangereuses d’un point de vue de la sécurité routière. Par ailleurs, les pistes qui constituent une large partie du maillage routier du parc sont souvent dégradées. Très caillouteuses, elles sont aussi parfois traversées de larges rigoles creusées par les pluies, et ce particulièrement dans le sud du parc. Il en résulte une impossibilité d’accéder à certains secteurs sans le recours à un mode de transport adéquat. Les pistes menant à Las Mesas et au volcan du Nevado de Toluca par exemple nécessitent l’utilisation de véhicules spécifiques tout terrain (4x4, quad, pick-up) ou de camionnettes.
Si l’éloignement par rapport à Toluca semble confirmer un amoindrissement du nombre et de la qualité des infrastructures routières selon le schéma centre/périphérie et l’opposition urbaine/rurale, il est toutefois nécessaire de nuancer cette approche du fait de la bonne desserte sud-est du parc qui permet de relativiser la relation entre proximité et accessibilité.